Petit-Waret a comme particularité de présenter une densité démographique relativement importante tout en gardant les atouts d’un village et en offrant à ses habitants les avantages de la vie rurale. C’est indiscutablement un lieu dont la configuration a une âme et une histoire. Il est dès lors normal que l’on se pose des questions face à un projet urbanistique aussi ambitieux que celui qui vient d’être soumis à enquête publique du 22 août au 7 septembre.
L’immeuble projeté sera, qu’on le veuille ou non, enclavé dans le bâti existant avec des conséquences dommageables pour plusieurs riverains qui auront toutes les raisons d’avoir un sentiment d’écrasement et de perte de leur qualité de vie. L’immeuble en projet aura trois niveaux en plus du rez-de-chaussée. Un tel complexe immobilier a-t-il vraiment sa place à cet endroit ? Valoriser un tel terrain avec un nombre limité de constructions respectant le bâti existant est certes légitime. Mais, a priori, cela ne nous semble pas être le cas ici. Ce projet aurait du sens dans une configuration urbaine ou périurbaine mais Petit-Waret ne correspond pas à cette définition.
De surcroît, le nombre de véhicules supplémentaires susceptibles de circuler sur les voiries périphériques pourrait poser des problèmes de mobilité. Au sein d’AD&N, nous sommes prêts à être constructifs pour envisager de nouveaux projets adéquatement intégrés dans le bâti existant mais ce projet nous inquiète, parce qu’il semble suivre son parcours administratif sans qu’un débat d’opportunité ne soit prévu au sein du Conseil et avec les riverains.
- Quelle est la position du Collège à ce sujet ? Soutient-il ce projet ?
- Ne pensez-vous pas que, nonobstant les prérogatives du Collège et le prescrit légal, un tel projet doit donner lieu à une concertation plus ouverte avec les riverains ?
- Comment analysez-vous la question de la mobilité et du parking dans ce cadre ?
- Pouvez-vous nous en dire plus sur la société demanderesse ? Avez-vous eu des contacts avec elle pour éventuellement adapter ce projet ?
Nous avons à cœur de rappeler que la démographie n’est pas une fin en soi mais que le bien-être et la qualité de vie des citoyens en sont une.
Interpellation déposée par Philippe Mattart au conseil communal du 14 septembre 2020
Interpellation déposée au conseil communal du 14 septembre 2020.
Philippe Mattart
Conseiller communal