Une fois de plus, le groupe AD&N souhaite connaître le sort réservé à la demande de permis d’urbanisme pour une résidence de 45 appartements à Petit-Waret. Après plusieurs mois d’incertitude et de réponses laconiques à nos questions, la seule décision prise à ce stade est de ne pas décider. Peut-être y-a-t-il de bonnes raisons à cette interminable réflexion du Collège, mais les riverains – dont le cadre de vie est menacé – souhaitent le savoir clairement. Le groupe AD&N n’est pas opposé à une réflexion sur l’évolution urbanistique et immobilière des villages. En l’occurrence, pour Petit-Waret, nous ne sommes pas opposés à envisager des pistes raisonnables conformes au statut planologique de la zone concernée. Mais ce projet est en l’état inacceptable en raison de son gigantisme mais aussi parce qu’il met en danger tant la qualité de vie des habitants que la valeur foncière de leurs biens.
Ce dossier est un véritable vaudeville urbanistique. On introduit une demande en 2018, on la retire en 2018. On introduit une nouvelle en 2020, rien ne se décide, alors on la réintroduit sans avoir vraiment retiré, et puis on retire finalement. Tout cela sans information. Curieux bégaiement administratif du Collège et de la société demanderesse. Le problème, c’est que l’on passe du Vaudeville au mauvais Polar. Nous avons évidemment pris connaissance des déclarations du Bourgmestre qui parle de « cafouillage » et de (problème de) « compréhension », qui ne peut expliquer ce qu’il s’est passé et « pourquoi la société a agi de la sorte », alors même que le dernier avis d’annonce de projet, prévoyant une nouvelle période d’enquête publique, porte bien le sceau mayoral. Quel est alors le statut de ce document officiel qui disparaît finalement (et qui n’a pas réapparu à l’heure où la présente interpellation est rédigée) ? Cette mauvaise pièce devient inquiétante. Et les riverains en ont assez d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de leur tête.
Je le rappellerai inlassablement. Même lorsque ce n’est pas obligatoirement prévu par le Code, la CCATM peut toujours être saisie d’un dossier d’urbanisme lorsque le Collège le juge pertinent. Et ce que l’on peut qualifier de nouveau quartier rentre évidemment – facultativement mais légitimement – dans le rôle d’avis de la CCATM.
Je ne rappellerai pas à quel point la politique de remplissage au coup par coup, qui insécurise de nombreux habitants, n’est pas acceptable pour nous. Nous y reviendrons à chaque fois que nous le jugerons nécessaire. Ma question est donc très simple. Qu’avez-vous décidé ? Et quelle que soit votre décision, comment la justifiez-vous ?
Je vous remercie
Interpellation déposée au conseil communal du 22 mars 2021.
Philippe Mattart
Conseiller communal