Le PS Andennais est-il encore en état de gouverner et d’organiser valablement les espaces de débat prévus par le Code de la démocratie locale (CDLD) ?
AD&N refuse la confiscation systématique du débat public et la violence au Conseil et veut du respect pour les citoyens mais aussi pour les élus de la minorité !
Propos dénigrants, privation arbitraire de parole, refus de gérer les incidents par le président, procès d’intention, et pire, insultes aux conseillers communaux dans l’exercice de leur fonction : le PS andennais, par sa passivité, et particulièrement le bourgmestre, ont montré un visage abominable ce lundi 1er juillet.
À l’heure où nos amis français ont peur de l’extrême droite, à Andenne les pratiques liberticides sont déjà à l’œuvre au Conseil communal, sous la houlette d’un président allégeant et incapable depuis de nombreux mois / années de faire régner le respect. Il reçoit à longueur de conseils des injonctions du bourgmestre[1]. AD&N refuse de s’habituer à une telle appropriation de la chose publique. Nous refusons l’irrespect et la violence verbale, nous dénonçons un grave abus de position dans le chef du bourgmestre Claude Eerdekens.
Ce lundi, le Plan Stratégique Transversal (tableau de bord des actions communales réalisées) et son évaluation était à l’ordre du jour du Conseil. Les élus de la minorité ont une fois encore été priés de se taire, et ont reçu des qualificatifs tels que menteurs (à plusieurs reprises) manipulateurs, frustrés, fâchés avec les règles de droit, adeptes de la terre brulée, … Un florilège que le président de séance n’a pas jugé bon de freiner, tout en refusant aux élus AD&N le droit de s’exprimer et en exigeant la fermeture de leurs micros ! Une véritable pantalonnade et un énième déni de démocratie !
Passons sur le dénigrement acharné et injurieux d’une ministre ECOLO parce que la Ville d’Andenne n’a pas été retenue dans un appel à projets par… un jury d’experts. La nouvelle culture politique du PS tarde à arriver jusqu’à Andenne ! Pour AD&N, nous ne comprenons pas l’attitude des conseillers de la majorité face à un bourgmestre socialiste qui se croit tout-puissant.
Soulignons tout de même le zèle avec lequel le Collège a examiné une interpellation citoyenne sur la plaine d’Anton, et qui a été refusée car conforme à toutes les règles sauf une : une signature manuscrite aurait dû être apposée à côté du numéro national et du nom de l’auteur et les délais ne permettront pas que cette interpellation soit représentée avant les élections. Cet incident a permis au Bourgmestre d’exprimer tout son mépris pour les militants de l’asbl Touche Pas à Ma Campagne, les accusant de manière honteuse, une fois encore, et cela sous le regard des conseillers socialistes et MR, qui ne pipent mot et cautionnent donc ces pratiques de chef abusif.
Face à AD&N, les tentatives de discrédit n’ont trompé personne, et c’est pathétique d’entendre un bourgmestre en place depuis 52 ans qui hurle à ses opposant des mots comme « Vous êtes des frustrés » ou encore « hystériques », « manipulateurs », « trompeurs », « menteurs ». « Vous vous inventez la démocratie » dixit le bourgmestre ce qui est quand même un lapsus révélateur. N’existe-t-elle pas sans nous ? « Ça ressemble à de la démocratie, ça n’en est pas » a conclu Christian Mattart en fin de Conseil.
Enfin, Hugues Doumont, entre autres, a été la cible d’injures ad hominem, le bourgmestre Eerdekens affirmant « Je vous connais comme si je vous avait fait. Mais je n’aurais pas voulu vous faire car sinon j’aurais enfanté un monstre. Vous me faites penser à Gramsci : « Quand le vieux monde meurt, et que le nouveau tarde à apparaître, dans le clair-obscur naissent des monstres ». Outre cela, le conseiller a aussi reçu « Vous vous prenez pour une danseuse espagnole qui danse le tango ou le fado » ou encore « Pour un économiste, vous ne savez pas compter ». Si ce n’est pas perdre les pédales, qu’est-ce alors, lorsqu’une personne se permet ce genre de propos ?!
Hugues Doumont précise : « Suite à ces diatribes à mon encontre, j’ai décidé de déposer plainte contre Claude Eerdekens pour injures, au pénal et au civil, mais aussi auprès de la future tutelle wallonne. La loi du 29 juillet 1881 est très claire. Cette infraction pénale est « constituée par toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne referme l’imputation d’aucun fait ». CQFD ! À Andenne, ce n’est pas du débat politique, c’est du cirque ! Est-ce là l’exemple que le PS veut donner à nos enfants ? Est-ce qu’on veut laisser aux générations futures un monde où, pour gouverner, il faut crier des injures, faire taire ses opposants et s’exprimer à leur sortie anticipée : « Bon débarras » ? Pour moi, la réponse est non. On savait déjà que Claude Eerdekens pique volontiers ses contradicteurs lorsqu’il a (peur d’avoir) tort, mais sa violence et son mépris envers les élus et les citoyens ce 1er juillet sont allés trop loin, avec la complicité du PS ; il doit en assumer les conséquences. J’ai eu l’impression tenace et nauséabonde ce lundi qu’ un vieux monde se mourrait à Andenne ».
Le groupe AD&N
[1] Dans l’enregistrement du Conseil, on entend distinctement et à plusieurs reprises le bourgmestre Eerdekens dire au Président : « On clôture hein »…