La situation du puits du Chauffour nécessite une intervention rapide, efficace et définitive. Comme je l’ai déjà évoqué dans cette assemblée, voilà de trop nombreuses années que cet ancien puits à charbon recueille des eaux usées domestiques de plusieurs dizaines de maisons du village de Bonneville, eaux se déversant ensuite dans l’ouest du village ainsi que dans le village voisin de Thon, « causant des odeurs nauséabondes, des écoulements sur un terrain d’un agriculteur, le poussant à dévier la sortie des eaux pour protéger ses vaches. Les riverains se posent des questions sur l’impact de ce rejet sur l’environnement. » selon un rapport du SPW. In fine, ces eaux s’écoulent dans le Samson et ensuite dans la Meuse… Est-ce encore imaginable en 2024 ?

Ce même rapport précise que « si les eaux usées aboutissent dans un puits, il y a là infraction. Il est impératif de dévier le rejet rapidement en faisant un collecteur ou en prolongeant les égouts. » Et le rapport de surenchérir en précisant que « le rejet direct de polluants dans les eaux souterraines est interdit par l’article D.167 du Code de l’Eau et constitue une infraction du deuxième degré. »

Toujours ce même rapport nous indique qu’il « est important de procéder à la sécurisation du puits mais avant cela, il faut régler le problème de rejet d’eaux usées dans le puits. » Et que ces eaux doivent être traitées par une station d’épuration mais « la station d’épuration de Namêche qui traitera ces eaux usées n’est pas prévue au programme de la SPGE 2021-2027 » !

À l’extrémité de l’emplacement théorique de la galerie, se trouve une résurgence par laquelle s’écoulent les eaux usées nauséabondes

Pourquoi, comme le prévoit la réglementation, ces eaux usées domestiques ne sont-elles pas traitées dans une station d’épuration publique ? Cela fait des dizaines d’années que les riverains sont en attente et je ne parle même pas ici d’une ancienne décharge par laquelle ces eaux passent (ce sujet mériterait une interpellation spécifique à lui seul).

Des promesses ont été faites aux riverains. Il serait vraiment temps de les respecter ! Des animaux vivent dans le bois ou la résurgence « évacue » lesdites eaux usées à l’air libre, des promeneurs s’y baladent, des enfants y jouent… le problème sanitaire et environnemental est évident !

Le collège peut-il nous faire un état de la situation ?

  • Quelles sont les responsabilités/pouvoirs d’action de la Ville, de la Région wallonne et des autres acteurs impliqués dans le non-résultat de ce dossier ?
    Quels sont les travaux nécessaires afin de résoudre ce problème sanitaire et environnemental ? Dans quels délais ? Et qui les financera ? Un rapport de 2017 évoque un coût de 235.000 € de travaux à charge de l’INASEP : le collège confirme-t-il cette information ?
  • Un ancien courrier communal évoque le rachat par les autorités communales de la parcelle où se situe le puits : confirmez-vous cette information ? Est-ce une solution ?
  • Quelles actions compte entreprendre la Ville afin de faire avancer de manière concrète ce dossier et enfin trouver une solution rapide et définitive avec tous les acteurs concernés ?

Je vous remercie.

Étienne Sermon

Interpellation déposée au conseil communal du 29 janvier 2024

Étienne Sermon
Conseiller communal

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